Du droit de licencier

J'ai trouvé le point où la bêtise de la gauche culmine : c'est sur la question de l'interdiction de licencier.

Je tiens en effet une telle interdiction pour le comble de la stupidité. Interdire le licenciement, c'est bien la manière la plus superficielle, fausse et hypocrite de résoudre le problème du chômage. Et surtout ce n'est pas du tout une manière de le résoudre.

Pourquoi, tant qu'on y est, ne pas OBLIGER chaque entreprise à embaucher une personne de plus ? Ainsi le problème du chômage serait résolu.

Une manière de voir les choses m'amuse particulièrement : contre qui protège-t-on un salarié si on interdit son licenciement ? Eh bien, contre le travailleur mieux qualifié et actuellement sans emploi qui le remplacerait. Interdire le licenciement, c'est protéger un travailleur peu efficace (et donc inutilement coûteux pour la société, notamment pour le consommateur) contre un chômeur qui pourrait le remplacer.

Certes, mon argument est un peu faux. Il ne vaut que si on suppose que le travailleur sera remplacé. Mais c'est déjà le cas bien souvent. Ainsi le statut protégé des profs aboutit à protéger des incapables contre des gens bien plus aptes.

Et j'ajouterai que même si le travailleur ne sera pas remplacé, il faut tout de même le licencier. Car il vaut mieux un chômeur plutôt qu'un travail inefficace (sans parler de toutes les nuisances occasionnées par cette loi hypocrite : harcèlement, mauvaises relations entre travailleurs, etc.). C'est une question de justice et de clarté : soit il y a un travail à faire, et la personne la plus qualifiée le fait ; soit il n'y a rien à faire, et dans ce cas autant regarder les choses en face et être au chômage. Non seulement pour une question de vérité et de clarté, mais aussi pour des raisons d'efficacité économique et de justice : pourquoi faire payer à cette entreprise, c'est-à-dire à ses clients, le coût de ce travailleur inutile ? Pour la punir d'avoir embauché au préalable ?

Il faut donc regarder les choses en face et supprimer les emplois inutiles. Dans le privé, le consommateur y gagnera ; dans le public, le contribuable y gagnera. L'argent ainsi économisé pourra d'ailleurs être investi pour quelque chose d'utile. Concrètement : remplaçons les fonctionnaires par des ordinateurs partout où c'est possible ; les gains permettront de créer des emplois dans la recherche et ailleurs.

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